Comment Jean de Meung évita la fessée

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il y a 5 ans

Jean Clopinel, dit Jean de Meung, est un poète qui, dans la seconde moitié du XIIIème siècle, donna une suite au célèbre Roman de la rose, chef d’œuvre de l’amour courtois composé par Guillaume de Lorris une trentaine d’années plus tôt. Cette suite est d’un esprit assez différent du poème qui lui avait servi de point de départ. Jean de Meung lui a en effet donné un tour satirique dirigé contre les ordres religieux, mais aussi contre les femmes dont il se plaît à mettre en évidence les travers et à les railler. La satire de Jean de Meung pousse parfois la misogynie très loin. En témoignent ces vers où il s’adresse avec une particulière brutalité aux dames de la cour :

« Toutes estes, serés, ou fustes

De faict ou de volonté, putes ;

Et qui très bien vous chercheroit

Toutes putes vous trouveroit ».

Ulcérées par ces propos grossièrement injurieux, les dames de la cour demandèrent à plusieurs gentilhommes de conduire jusqu’à elles leur auteur. Pour leur complaire, ces gentilshommes acceptèrent. Ils s’emparèrent donc de Jean de Meung et l’amenèrent de force à la cour où on l’enferma tout d’abord dans une chambre. Puis on vint l’y chercher et on l’entraîna dans une salle où les dames d’honneur de la reine s’étaient assemblées, chacune tenant à la main une poignée de verges. L’une d’entre elles s’avança vers lui et lui tint ces propos :

« Les propos attentatoires à l’honneur des femmes que vous avez tenus mériteraient le plus grave des châtiments. Nous allons cependant nous borner à vous infliger celui qui est dévolu aux jeunes garçons insolents et mal élevés. Chacune d’entre nous va, successivement, vous administrer les verges. Veuillez vous dévêtir complétement ».

Comme Jean de Meung, frappé de stupeur, demeurait immobile, elles se précipitèrent sur lui et, en un tournemain, le dépouillèrent de tout ses vêtements. Le poète misogyne se retrouva tout nu devant ces dames, empli de confusion. Puis on le courba afin d’exposer commodément ses fesses à la correction. C’est alors que Jean de Meung eut une idée de génie. Il demanda la parole et s’adressa aux dames dans les termes suivants :

« Mesdames, j’ai bien conscience du tort que je vous ai causé et je n’entends point me soustraire au châtiment que vous avez décidé de m’infliger. Je l’ai sans doute mérité. Je consens donc à le recevoir humblement, mais je vous supplie seulement de bien vouloir m’accorder une faveur avant de commencer ».

Les dames, toujours très remontées contre lui, n’étaient guère disposées à lui accorder quoi que ce soit, mais les gentilshommes intercédèrent en sa faveur et, finalement, elles y consentirent. Alors Jean de Meung se tourna vers elles et leur dit :

« Gentes Dames, je n’ai qu’une faveur à vous demander avant que vous ne me punissiez : c’est que l’honneur de me donner le premier coup revienne à la plus grande putain de votre compagnie ».

Les dames se regardèrent, interdites et gênées. Et quelque désir qu’elles eussent de fouetter leur insulteur, pas une seule n’osa, après ces paroles, prendre l’initiative de porter à Jean de Meung le premier cinglon. Et c’est ainsi que notre poète misogyne échappa à une fessée pourtant bien méritée.

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